« Puis je marchais comme ça, en attention, et de plus en plus, un nouveau monde s’ouvrait en moi ».

Marcher vers soi

Comment faire l’amour en marchant

Il y a quelques années, je marchais le même trajet de banlieue tous les jours et chaque marche était différente, nourrissante et unique. Je prenais plaisir à construire ma force et mon aplomb en découvrant les
différents rythmes de marche. Les rythmes courts, les rythmes longs, de transition, etc… j’avais appris la marche afghane déjà et j’expérimentais encore!

J’expérimentais comment?

En étant tout simplement attentive à synchroniser ma respiration sur mes pas. Ça me permettait d’être présente dans mon corps. Pas de pensée, pas de souci, pas de fuite d’énergie. Ma tête au repos complet!
Jour après jour, j’ai commencé à expérimenter des états nouveaux. Mes sens plus aiguisés me faisaient découvrir la vie autrement. Le chant d’un oiseau me traversait le corps, les fragrences des fleurs étaient plus fines, puissantes. Les rencontres plus vivantes, plus attentionnées. Ma conscience s’expansionnait doucement pendant que je marchais, en callant mon souffle sur chacun de mes pas.

Quelque chose qui ressemblait à un sentiment de grâce venait me toucher souvent. D’expérience en expérience, j’ai découvert qu’en dessous de tout ce qui recouvrait mon monde, tout au fond derrière, vibrait un lieu de pure paix. Il y vivait une joie tranquille, qui résidait là en silence, sans rien vouloir, sans rien demander. Je me sentais en ce lieu, comme dans la sensation que l’on doit ressentir au paradis. Mais pour y accéder, mon esprit devait être calme, voire au repos.
 » Puis je marchais comme ça, en attention, et de plus en plus, un nouveau monde s’ouvrait en moi ».

Ça t’inspire?
Embarque avec moi, je t’emmène promener!

Étape 1: J’initie ma marche de la façon suivante:

J’embarque dans la mécanique des rythmes et je trouve celui qui me convient le mieux.
– Je place mon attention sur ma respiration. Je la synchronise sur mes pas.
– Et j’avance pendant un certain temps dans cette attention sur mon souffle et mes pas, sans rien chercher. Je suis juste présente dans mon corps.

Étape 2: Vient le moment où j’aime me relier:

– J’inspire depuis le fond de mon ventre jusqu’au cerveau et j’expire en relâchant les tensions dans mon dos et ma poitrine. Toujours mon attention sur mon souffle et mes pas.
– Sur l’inspire, je me relie à la source de la vie avec mon souffle. Je la situe dans le fond de mon ventre. J’y vais avec mon souffle. C’est lui qui ouvre le chemin. Il est le chemin. Donc j’inspire jusqu’à sentir le
fond de mon ventre avec la conscience que je me relie à la vie.
– Puis à l’expire, je laisse aller les tensions que je rencontre. Ma tête devient légère.
– Je marche dans cette état d’attention complet pendant un moment, plus ou moins long, selon ma disponibilité intérieure.

Étape 3: La rencontre

– Puis vient un moment où je perçois de l’intérieur une intensité. Une force qui prend une forme réelle se réveille. Je la sens comme une balle qui prend de la puissance, au fur et à mesure que je marche
et respire dans le fond de mon ventre. Cet espace s’éclaircit et s’ouvre à ma perception sensorielle de l’intérieur. Ma tête semble rafraîchie.
– Puis je continue d’y être attentive. En inspirant jusqu’à lui, cet espace, avec la conscience aimante de m’y relier. Puis j’expire en laissant aller les tensions que je perçois.
– Et un moment arrive où je perçois clairement un autre espace s’ouvrir, en lien avec le premier. Cet espace me rempli d’un sentiment indescriptible qui ressemble à une joie intense et tranquille à la fois.
Il se situe au niveau du plexus solaire.
– Je continue de marcher, ma respiration calée sur mes pas, et je laisse faire. Je goûte. Je m’immerge. Je suis pleinement attentive au chemin de mon souffle, et à la conscience que je met dedans. Et là je
perçois mon coeur qui s’ouvre, comme une fleur qui offre sa rosée au soleil. Et je respire de tout mon être, avec reconnaissance. C’est un moment de pure grâce.

Étape 4: Je suis dans l’expérience de la vie

– Je perçois un lien clair entre moi, mon esprit ouvert à se relier à la vie (tête), et ce centre de force et d’équilibre, comme un lieu nourricier qui abrite l’origine, la source de la vie en moi (bas-ventre). Puis, quand ce lien est bien établi, avec mon souffle et la conscience que je met dedans il y a cette ouverture puissante que je perçois vivement au niveau de mon coeur, où vit une joie tranquille dans l’immensité silencieuse d’un monde sans fin.
-À ce moment, je me sens en lien esprit-corps-coeur avec la vie, avec la nature, dans l’univers et dans mon corps. C’est tout, c’est partout, c’est dedans, c’est dehors, etc…

A chacun sa suite du monde…

Bien sûr, il y a des suites dans les expériences. Mais je crois qu’il appartient à tout un chacun de vivre sa suite à lui! Peu importe ta suite, tu te retrouves immanquablement dans un état de réceptivité
important et souvent des choses qui te concernent remontent d’elles-même à ta conscience, depuis l’intérieur de ton corps. C’est ta rencontre.
C’est comme ça que je me découvre et rencontre la nature de la vie.
Dans l’expérience de marcher, le corps au grand air, les deux pieds dans la vie.
C’est ça aussi Marcher vers soi.
En se reliant à la vie, l’amour se fait.
Parce que derrière toutes les choses du monde, il est toujours là, immense et tranquille.

Marie Jeanne

Pour faire ça, il y a un début. Le mien, ça a été d’apprendre les rythmes et la technique de la marche afghane. C’est un excellent moyen de développer ta présence et ton attention dans la marche, parce que tu es obligé d’être attentif a ton souffle, tes pas et ton coeur quand tu marches. Et puis tu construis ton énergie. Tout part de la! (désolée mon mac refuse de placer certains accents)

Il reste 2 formations de marche afghane pour 2019 et c’est en septembre:

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Autrement, tu sais que tu peux toujours apprendre en ligne!

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