Aujourd’hui je te parle des ras le bol, des trop plein.
Quand plus rien ne marche et que tu ne vois plus de solution, quand tu as la tête pleine et que ton énergie s’épuise, c’est le moment de tout lâcher, de faire le vide. Par contre, c’est un véritable challenge parce qu’une partie de toi veut régler le problème le plus vite possible et refuse de lâcher le morceau. Pourtant, c’est en lâchant tout que viennent les solutions et les nouvelles possibilités.
Je t’en parle dans la vidéo, ou en texte si tu préfères la lecture.
Dans ce genre de situation, ce qui marche pour moi, c’est la marche afghane. Pour faire un VRAI vide et aussi pour trouver mes solutions.
Ça demande d’être capable de tout laisser et de sortir dehors même si ce n’est pas fini, pas réglé, même si tu es insatisfait, impatient, frustré ou fâché.
C’est ça le vrai challenge. Le reste se fait tout seul.
Je t’explique:
Quand j’ai la tête pleine et que je m’énerve avec mon ordinateur en continuant d’essayer de comprendre et que je m’épuise à trouver une solution qui ne vient pas de toute façon, c’est le moment clé. Il est là le challenge parce qu’à ce moment là, je ne veux pas tout lâcher. Je veux régler le problème au plus vite et passer à autre chose. Si quelqu’un a le malheur de me dire : » Marie-Jeanne, décroche, relaxe, respire », je m’énerve encore plus.
Ça m’a pris pas mal de tentative pour me rendre à l’évidence : ça ne marche pas! Ce n’est pas possible de faire quelque chose de bon dans cet état de stress.
Maintenant je sais. J’arrête tout et je sors marcher.
- Qu’est-ce qu’il y a de spécial qui fait que je m’en sort haut la main, 9 fois sur 10
Faire le vide, c’ est la meilleure trappe à solution que je connais quand je suis prise dans un cul de sac. Par contre, le vide, il n’existe pas dans ma tête. Il faut le créer et c’est ce que je t’invite à apprendre.
Comment créer le vide dans mon esprit :
1. Fini pas fini, je lâche tout, je m’habille et je sors dehors.
Je change de décor. Dehors il y a de l’air nouveau, de l’air frais, il y a un paysage nouveau et un horizon. Je sors de mon ancien décor. C’est déjà un pas. Par contre, j’ai encore mon sentiment d’énervement, ma mauvaise humeur, mes pensées qui tournent et ma frustration.
2. Peu importe comment je me sens, je commence à marcher ou à courir, même si je suis frustrée, découragée ou fâchée.
C’est précisément ici qu’il y a le petit détail qui va tout changer, qui va créer un vrai vide dans mon esprit : je ne marche pas ordinaire. Je marche ou je cours en rythme. Ça veut dire que je coordonne ma respiration avec mes pas et ça crée un rythme dans ma respiration. Pour ce qui nous intéresse maintenant, faire un vrai vide, l’idée de synchroniser ma respiration sur mes pas m’oblige à diriger mon attention complètement ailleurs que sur mon problème.
Mon attention est sur mon souffle et sur mes pas, tout le temps. Rien d’autre. C’est la mécanique de la marche afghane. Quand je marche comme ça, je ne pense pas. C’est ça comme ça que se forme un nouvel espace dans mon corps et dans ma tête.
Pendant que je fais ça, je suis présente. Je ne suis pas partie dans une pensée, je ne suis pas partie dans mon problème, je ne nourris pas d’émotion désagréable. Je suis complètement dans mon corps et ma tête se repose.
Ça se fait tout seul avec la mécanique de synchronisation de la marche afghane.
Je marche comme ça quinze, vingt, trente minutes ou plus, jusqu’à ce que je sente que quelque chose me fait du bien. Je perçois un nouvel espace qui se crée, se construit au fur et à mesure que j’avance. C’est le signe que je commence à accéder à un vrai lâcher prise : je m’éloigne de l’émotion désagréable que je ressentais avant de partir, qui était collée sur moi. L’insatisfaction, la frustration, la colère ou l’impatience ont pris de la distance parce que je ne les observe plus.
3. J’observe mon souffle et mes pas. Je les coordonne et je respire en rythme. Ça crée de l’espace.Je me remplis d’oxygène, d’air frais, d’air nouveau, chaque fois que je pose mon pied au sol. C’est ça la marche afghane. Chaque fois que mon pied touche au sol, je respire. C’est une mécanique qui mobilise mon souffle, qui le coordonne avec mes pas, qui crée des rythmes dans ma respiration, selon les besoins de mon corps, selon mes objectifs et selon l’effort que je fais en marchant.
4. Je sors de l’émotionnel. Ça permet un vrai repos cérébrale. Une vraie pause de cerveau comme on dit… et j’accède à un lieu de paix, en dehors de mes émotions. Un lieu neutre. Quand je touche ce lieu, j’entre dans un espace nouveau. Je continue d’avancer, de respirer et d’être vigilante pour rester en présence car ce que je perçois de l’intérieur, c’est agréable, ça fait du bien, c’est nourrissant, c’est touchant, c’est proche de la vie. C’est une source immense que j’appelle la joie naturelle de la vie.
5. Je suis avec la vie et les solutions, les possibilités s’invitent pour régler mon problème. Je suis passée de fâchée, frustrée, découragée ou triste, à un sentiment de vastitude, où il n’y a rien de dérangeant. Au contraire, c’est inspirant. J’ai complètement changé d’état de conscience, j’ai complètement changé d’état d’esprit, juste en marchant. Ça fait tellement de bien que j’ai envie de continuer de marcher, je n’ai pas envie de m’arrêter.
Très souvent, il y a des solutions auxquelles je ne pouvais pas penser en état de stress qui émergent depuis l’intérieur de mon corps jusqu’à ma conscience. Des possibilités que je n’avais pas vu me viennent à l’idée. J’ai une belle énergie, je suis calme, je suis ouverte et mon problème qui me semblait insolvable me semble moins important. J’en ai une nouvelle perception et je suis ouverte aux solutions.
6. Pour aller plus loin, une marche plus perceptive. Lorsque je suis pressée, je rentre chez moi avec mon nouvel état. Si non, je continue de marcher et je l’accentue en jouant avec ce que je ressens. À ce moment là, c’est tout le temps beau. Par exemple, je peux me sentir inspirée, enthousiaste, je peux me sentir confiante ou déterminée ou simplement plus vivante, plus heureuse, plus joyeuse, plus toute.
L’idée c’est d’utiliser la marche pour jouer avec mon sentiment jusqu’à en prendre l’attitude. Je laisse mon corps prendre la posture de mon sentiment. Le changement d’état devient consciemment kinesthésique et ça renforce l’expérience, ça imprime plus profondément mon corps et mon cerveau.
C’est une marche plus perceptive. Lorsque je l’aborde, j’entretiens des pensées plus agréables et j’accède à beaucoup plus de possibilités pour solutionner ce qui me limite. J’ai transformé ma vie à plusieurs reprises en marchant comme ça.
C’est simple et c’est hyper puissant. C’est quelque chose que tout le monde peut faire, selon son ouverture, son intérêt, sa curiosité, sa qualité de présence et sa conscience.
En conclusion, j’ai fait quoi exactement ? Avec une simple mécanique de marche :
- J’ai fait baisser mes tensions mentales et j’ai neutralisé mes émotions désagréables
- Je me suis oxygénée intensément
- J’ai construis mon énergie
- Je l’ai canalisé dans mon corps
- Je me suis mise sur une belle vibe avec des sentiments élevés
- je me suis disposée à mieux solutionner ce qui m’énerve
Au niveau corporel, au niveau de la vie, il y a toujours une solution ou un apprentissage pour nous. C’est nous qui s’éloignons de la vie quand on rentre trop loin dans nos pensées, dans notre mentale hyperactif !
Le vrai challenge quand on a un gros ras bol, c’est d’être capable de tout laisser, de sortir dehors et de rentrer dans la mécanique de la marche afghane malgré nos émotions désagréables.