Comment trouver le déclic pour passer d’un corps tendu et un esprit préoccupé à un corps décontracté avec un esprit éclairci, en 15 minutes tous les jours.
Éprouver un stress dans le tourbillon quotidien de notre vie à grande vitesse est quasiment devenu quelque chose d’accepté, de normal. Une habitude bien intégrée dans nos neurones.
Le stress chronique est un stress qui persiste, qui revient régulièrement: il est dans la performance au travail, dans les relations difficiles, la gestion travail-famille, la quête identitaire, etc…
Les hormones libérées par le stress sont essentielles et permettent une réaction saine et appropriée. Elles deviennent nocives quand l’épisode perdure dans le temps. Le cerveau connait un pic d’agression et le système nerveux trop sollicité, réagit de façon excessive et épuise les réserves naturelles du corps. Il y a déséquilibre: l’énergie qui devait être disponible pour le bon fonctionnement du corps est utilisé par l’excès de tensions mentales. Le corps s’appauvrit naturellement et le système immunitaire chute.
Les effets du stress chronique
Dans ces épisodes prolongés de stress, différents effets se font sentir: palpitations cardiaques, douleurs ou tensions dans le corps, par exemple dans les mâchoires, la nuque et le haut du dos. Les gestes sont saccadés, la résilience amoindrie, une fatigue générale commence à s’installer. Le sommeil est altéré, le corps devient acide. Le souffle est court, la poitrine serrée, les muscles crispés n’arrivent plus à relâcher.
D’autres phénomènes peuvent s’ajouter comme des troubles de concentration, un déséquilibre du taux de sucre dans le sang, la sensation de ne plus savoir où mettre la tête, l’anxiété, la perte de motivation et d’inspiration. À cela s’ajoute l’agitation, les trop pleins d’émotions, les pertes de mémoire, etc, etc.. Cela se termine souvent par un burnout ou une dépression. Il y a perte de confiance en soi et un grand chemin de dévalorisation s’installe progressivement dans l’esprit.
C’est un chemin qui me touche particulièrement. Je vois tant de magnifiques personnes au coeur grand comme la terre et au talent fou, s’enfoncer dans ce chemin petit à petit, en quête de reconnaissance, d’identité, etc… Il est insidieux et vicieux ce chemin. Il s’installe et fait tout pour qu’on ne le voit pas. Trop souvent, on se réveille malade, épuisé, sans force. Il a gagné. Le stress a gagné.
Comment réagir?
Conscientiser les effets du stress chronique dans sa vie, c’est le début de la solution. Si tu reconnais des effets du stress sur ta santé, ne les ignore pas! Je t’invite à les considérer et à te disposer à les solutionner. Le stress chronique fait maintenant partie de la vie. Plus d’une personne sur deux en France a des épisodes de stress chronique dans sa vie. J’en ai vécu aussi mais je me suis réveillée juste avant que la dépression prenne de l’ampleur.
Une piste de solution !
Nous entendons beaucoup parler de la marche comme un moyen pour évacuer le stress, se vider la tête, se libérer l’esprit, garder la forme et la santé, etc… Elle présente de nombreux bienfaits maintenant reconnus par la science.
Mais qu’en est-il de respirer pleinement dans la marche? Qu’est-ce que ça prend pour faire vraiment le vide en marchant? Comment marcher quand tu n’as plus d’énergie? Comment te disposer pour créer un terrain propice à ta régénération? Comment rendre ta marche stimulante quand tu n’as pas le goût d’aller marcher? Comment te disposer à exprimer de façon juste ce déséquilibre qui nuit à ta réalisation?
Ton plus grand allié
La clé que j’ai exploré, en réponse à toutes ces questions, c’est d’intégrer le souffle dans la marche. Synchroniser ta respiration sur tes pas permet de te propulser sur le chemin et de rendre les bienfaits de la marche exponentiels. C’est le principe de la marche afghane, créée par Edouard Stiegler dans le début des années 1980. Il a consacré plus de la moitié de son livre » La régénération par la marche afghane » sur le traitement de la dépression en lien avec sa façon de marcher.
J’expérimente la marche afghane depuis cinq ans. Au tout début, je vivais les prémices d’une dépression. Je n’aimais pas l’idée de marcher juste pour prendre une marche… J’ai décidé de tester la marche afghane par curiosité, en marchant une demi-heure tous les jour pendant une semaine. C’est la solution qui était à ma portée à ce moment là. Je n’avais besoin que de moi pour le faire!
Les premiers pas me demandaient des efforts considérables, les premières minutes étaient pénibles, je n’avais plus d’énergie. Mais j’y suis allée quand-même, un pas après l’autre, sérieuse dans ma démarche-test.
À la fin de la semaine, j’étais renversée! J’avais de l’énergie jusqu’à la soirée, c’était impensable!
Je percevais clairement que je construisais ma force sur chacun de mes pas, chacune de mes respirations. L’enthousiasme revenait, j’étais inspirée. Je voyais la vie non pas comme une montagne mais comme une occasion d’exister pleinement. Mon esprit était plus souple, plus léger. Ma cage thoracique prenait de l’amplitude, mon souffle se régulait, s’allongeait. Je me sentais accompagnée, soutenue. J’avais la certitude que je venais de trouver la clé qui allait influencer toute ma vie. Je ressentais de la joie.
Réveille-le!
J’en ai conclu que l’ennemi le plus puissant du stress chronique, c’est le souffle. Et le moyen de le réveiller sans forcer, de lui donner de la puissance, c’est de l’associer avec tes pas dans ta marche: synchroniser le souffle sur les pas permet l’intégration complète du souffle dans l’action de marcher. Cela crée un rythme dans la respiration et permet une oxygénation intense de tout le corps jusqu’au cerveau.
Aller marcher a pris un sens nouveau pour moi à ce moment là. Ce n’était plus aller marcher mais plutôt m’accorder une dose de vie. Parce que le fait de rythmer ton souffle sur tes pas demande que tu sois présent à ton corps, tout le temps. Le terrain est alors propice à la régénération: tu es sorti de tes soucis pour rentrer dans ton corps!
Pendant que tu respires la vie à plein poumons, les tensions mentales s’apaisent et l’énergie redeviens disponible pour le reste du corps. Tu n’as pas à t’en occuper, cela se fait tout seul. Ton système nerveux se détend, s’équilibre. Tu es plus calme, tu as un recul sur les éléments perturbateurs dans ta vie. Quand tu pratiques la marche afghane, tu te place au centre de toi. Tu es plus disposé à communiquer ton besoin de retrouver un équilibre. C’est toi qui crée ton énergie, ta force, ta forme, ta puissance.
Depuis ma semaine test, j’éprouve toujours de plus en plus de plaisir à aller marcher. Je ne vais plus marcher pour être en forme ou pour optimiser ma santé. Je vais marcher parce que c’est devenu une joie, un besoin, un goût, une envie de me sentir vivante, de plus en plus et de mieux en mieux. Un besoin de respirer la vie à fond, de voir loin et grand, c’est maintenant une nourriture pour moi.
Comment trouver le déclic pour passer d’un corps tendu et un esprit préoccupé à un corps décontracté avec un esprit éclairci, en 15 minutes tous les jours.
Quand tu apprends à respirer pleinement en marchant, le déclic se produit:
1. Tu prends conscience des limitations du stress (souvent inconscientes) sur ton corps, ton esprit et ton coeur: par exemple tu perçois ta poitrine serrée, tes mâchoire tendues, tes hanches raides, ton regard sévère ou dur, tu endures, la vie est un défi quotidien, etc…
2. Une fois conscientisé, tu peux ensuite t’amuser (prends-le comme un jeu, ça amoindri l’importance et diminue la pression) à exploser la limite dans ton corps en prenant soin de respirer pleinement. Tu peux même exagérer, oser respirer de tout ton corps! Te remplir à coup de grands bols d’air! Tout ça en marchant!
Quand tu fais ça, tu crées un lien avec la vie :
3. Il se peut que tu rencontres une impression de vide à remplir (comme un grand manque) alors donne-toi de l’air : respire pour toutes les années passées!
Tu vas nécessairement rencontrer à terme, un mouvement qui tend à se déployer de l’intérieur et qui ressemble à de la joie, de l’enthousiasme, de l’inspiration, de la vie qui a envie de s’exprimer. Et ça va te faire te sentir comme si on prenait soin de toi, comme si tu étais accompagné. Tu vas te sentir entendu et compris. Et puis ce sera ta propre manifestation.
4. Maintenant, un déclic dure 1 seconde. Ce que je te propose pour rendre ce déclic vivant et durable, c’est d’apprendre une façon de marcher dans laquelle tu es résolument en lien avec ta respiration et tes pas. C’est mon outil de travail et quand tu as intégré cet outil en toi, tu peux prendre plaisir à marcher d’une façon qui te met en contact direct avec la vie. Tu deviens alors conscient de toi et tu peux transformer tes limitations en potentiels d’expansion puissants. C’est l’art de faire de la marche, un espace de rencontre et d’exploration de soi.
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